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 Les Echos - 19 août 2010

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Arthur92
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Arthur92


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MessageSujet: Les Echos - 19 août 2010    Les Echos - 19 août 2010  EmptyJeu 19 Aoû - 8:35

Encore une critique plutôt enthousiaste, trouvée sur le site du journal Les Echos :

« Une forme de vie » d'Amélie Nothomb

Amélie et le soldat Mapple

[ 19/08/10 - 01H00 - Les Echos - actualisé à 00:36:33 ]
Albin Michel, 170 pages, 15,90 euros.


Il en est des livraisons d'Amélie Nothomb comme des vendanges : elles ne sont pas tardives, généralement autour de la troisième semaine d'août ; elles sont abondantes, le tirage dépassant les 200.000, loin devant le bataillon des petits producteurs. Et si les millésimes sont inégaux, environ une bonne année sur deux, celui-ci est excellent : charnu et gouleyant, il a du corps, de la cuisse, du ventre et même… un triple menton.

Melvin Mapple, soldat américain basé en Irak depuis 2003, est frappé d'un mal terrible provoqué par le stress de la guerre : il est devenu obèse. De 80 kilos à son arrivée, il a été propulsé, comme nombre de ses collègues, à 100, puis 130, 150 et jusqu'à 180 kilos. « C'est pas croyable ce qu'on peut avaler », écrit-il à Amélie Nothomb, dont il a lu tous les romans et avec laquelle il correspond au prétexte qu'elle seule pourra le comprendre. « On est fou. Quelque chose est cassé en nous. On ne peut pas dire qu'on aime manger comme ça, c'est plus fort que nous, on pourrait se tuer de nourriture, c'est peut-être ce qu'on cherche. »

Depuis son arrivée en Irak, Mapple a gonflé de 17 kilos par an. Une prise de poids énorme, à la mesure de sa culpabilité. Face aux missions meurtrières, aux femmes et aux enfants assassinés, les hommes du rang sont de plus en plus nombreux à développer des symptômes d'obésité. A la grande fureur des officiers qui ne supportent pas que l'armée américaine puisse renvoyer cette monstrueuse image d'elle-même. Du coup, les troufions XXXXL sont les derniers à être renvoyés au pays, dans l'espoir qu'ils se feront trouer la peau et rentreront dans une boîte en sapin drapée du Stars and Stripes. Au Vietnam, les soldats US se droguaient à l'opium en écoutant Hendrix ; en Irak, ils se défoncent au « peanut butter » et au hamburger-frites.

Pour supporter son obésité, le soldat Mapple s'est inventé un double, une fiction nommée Schéhérazade. « Elle me parle des nuits entières. Elle sait que je ne peux plus faire l'amour, alors elle remplace cet acte par de belles histoires qui me charment […]. J'ai horreur de mon obésité, mais j'aime Schéhérazade. La nuit quand mon poids oppresse ma poitrine, je pense que ce n'est pas moi, mais une belle jeune femme allongée sur mon corps [...] . Croyez-moi, à ces moments-là, je suis heureux. Mieux : nous sommes heureux, elle et moi, comme seuls deux amants peuvent l'être. »

« Tas de gras »

Cette autofiction va bouleverser Amélie Nothomb. « Je n'ai jamais rien lu de pareil. » La romancière se lance alors dans une correspondance éperdue, au point d'en devenir dépendante, guettant le courrier en provenance d'Irak ou s'inquiétant d'un silence prolongé. C'est que Mapple fait preuve d'une grande intelligence. Et d'un certain sens de l'humour : « Le gras humain sera à George W. Bush ce que le napalm fut à Johnson », assène-t-il. Et quand Amélie lui conseille de transformer son corps en oeuvre d'art, tels les adeptes du « body art », Mapple lui répond en comparant sa pathologie et celle de la romancière, laquelle accumule les manuscrits - « aux dernières nouvelles vous en étiez au 65e ». Cette perfide remarque n'enchante guère l'écrivain qui ressent un « vague malaise à l'idée qu'il assimile mes enfants d'encre et de papier à son tas de gras ».

Roman sur l'obésité, « Une forme de vie » est aussi un guide pratique sur l'art et la manière d'écrire à Amélie Nothomb, avec une chance de retenir son attention. Une manière d'exploit. Car même si la femme au chapeau répond à toutes les lettres (de 2.000 correspondants environ), la relation épistolaire va rarement au-delà d'un échange courtois. « Il en va du courrier comme de n'importe quoi : l'excès est aussi insupportable que la carence. » Le roman, lui, est parfaitement dosé.
T. G., Les Echos
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Admin' dont la tonne de chocolat blanc ingurgitée par an n'égale pas celle d'Amélie Nothomb...
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MessageSujet: Re: Les Echos - 19 août 2010    Les Echos - 19 août 2010  EmptyJeu 19 Aoû - 11:32

ils ont un gros résumé eux !
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