Lorsqu'elle reçoit la lettre d'un G.I., posté en Irak depuis six ans et fan de ses livres, Amélie Nothomb ne résiste pas à l'envie de lui répondre. Melvin Mapple n'est pas n'importe quel soldat : il pèse 180 kg. Sorte d'Omer Simpson pris dans la débâcle irakienne, il se venge de l'absurdité de sa situation en avalant compulsivement junk food et bière. Prise dans un délire de marraine de guerre, l'aristocrate belge va vite se trouver dépassée par sa relation épistolaire avec le héros "white trash"...
A chaque rentrée, depuis près de vingt ans, Nothomb publie un roman. Forcément il y a du bon et du moins bon. Le cru 2010 est une réussite. Dans ce récit autofictionnel, elle s'amuse à se confronter à sa boulimie d'écriture. Son récit s'en trouve libéré et elle renoue avec ses talents de conteuse espiègle. Entre farce incorrecte et pamphlet, Une forme de vie fustige la guerre, mais surtout celle que chacun ne peut s'empêcher de livrer contre soi-même.
J'ai hâte !